Un dimanche à Bogotá

Aujourd’hui, pas de grasse matinée ! Réveillez-vous avec un bon tinto (une tasse de café bien noir, tout droit sorti de la zone cafétière) au coeur de la Candelaria, barrio colonial de Bogotá, tout en admirant les grafitis colorés qui ornent tous les murs du quartier.

Après un petit-déjeuner revigorant, rendez-vous au pied de l’impressionnant Montserrate, qui se dresse aux flans de la ville. Avec ce petit effort pour l’atteindre, vous serez saisi par le manque d’oxygène et les températures pouvant déjà commencer à varier ! On dit qu’à Bogotá, nous vivons les quatre saisons en une journée. Préparez-vous donc à adopter la fameuse « technique de l’oignon ».

A présent, il s’agit d’atteindre le cerro (le pic, à 3150m), entouré des nombreuses familles de Bogotanos réalisant un pèlerinage jusqu’à l’Eglise qui s’y dresse. Entreprendre l’ascension de 1500 marches demandera de vous armer de courage, mais, une fois en haut, la vue sur la capitale vous convaincra d’avoir fait le bon choix !

Vous pourrez alors déguster dans l’un des nombreux petits restaurants une spécialité locale telle que l’Ajiaco (soupe de pommes de terre et bien d’autres ingrédients farfelus) ou encore un Tamal (purée de maïs, viandes diverses et légumes, tout cela cuit dans une feuille de banane) accompagnée de son éternelle limonade bien fraîche. Il est maintenant l’heure de redescendre, après un dernier coup d’œil circulaire sur les 1700 km2 de la capitale, reprenez le chemin en sens inverse ou dirigez-vous vers les télécabines et le funiculaire, afin de découvrir une perspective…vertigineuse.

Remis de vos émotions, vous vous rendrez à la Plaza Bolivar, en faisant bien évidemment une halte au musée Botero ! Vous aurez alors l’occasion de découvrir des salles entières remplies des œuvres de ce célebre artiste colombien, représentant des personnages plutôt bien nourris. Une peinture assez amusante est la réinterprétation de la Joconde, qui se serait alimentée durant quelques mois de spécialités culinaires locales.

En arrivant à la Place principale, ne vous laissez pas impressionner par la terrible quantité de pigeons grouillant sur les dalles foncées : les Colombiens adorent les attirer avec toute sorte d’appâts, principalement des grains de maïs (pour notre plus grand plaisir) ! Il ne serait pas étonnant que vous ressentiez sur votre crâne le doux frottement des plumes de l’un de ces charmants volatiles. Sur la place, vous découvrirez la Catedral Primada, où la première messe aurait été donnée, ainsi que le Capitolio Nacional (Congrès) et le Palacio de Justicia. Vous êtes également à deux pas de la maison présidentielle.

Afin de poursuivre la visite culturelle, retrouvons-nous maintenant au captivant Museo del Oro (Musée de l’or), regroupant des milliers d’objets en or ainsi que ses légendes associées. Si vous avez un petit creux, grignotez au passage une arepa (galette de maïs) au fromage, qui se vendent un peu partout. Il est également possible de tester les fourmis géantes, mais soyons honnêtes, il vaut mieux garder ça pour un autre jour fort lointain.

Après toutes ces visites enrichissantes, vous ayant offert un premier aperçu de la ville, il est désormais temps de clôturer la journée. Accompagné d’un canelazo (boisson chaude alcoolisée, agrémentée de citron vert, de sucre de canne, de cannelle et d’ingrédients indéfinis) ainsi que de votre fidèle brique d’aguardiente, il est l’heure d’aller rumbear, afin de dépenser vos derniers restes d’énergie à danser sur du reggaeton jusqu’au bout de la nuit.

Alors vous vous endormirez, rêvant de toutes les splendeurs qu’il vous reste à découvrir dans ce beau pays.